La curiethérapie, ou brachythérapie prostatique, constitue une des options thérapeutiques à visée curative du cancer prostatique. Elle s’adresse aux patients présentant un cancer localisé de risque faible à modéré selon la classification de D’Amico, en l’absence de syndrome dysurique ou d’hypertrophie prostatique obstructive.
Une sélection rigoureuse des candidats à la curiethérapie, sur base de critères oncologiques et fonctionnels, offre d’excellents résultats en terme de survie liée à la maladie tumorale, de même qu’une bonne tolérance en matière d’effets secondaires (principalement de fonction sexuelle et de continence urinaire).
La procédure chirurgicale consiste en l’implantation d’une soixantaine de grains d’iode radioactif dans le parenchyme prostatique. Elle s’effectue par voie périnéale percutanée, sous contrôle échographique transrectal, après planification de doses pluridisciplinaire par les radiothérapeutes, physiciens nucléaristes et dosimétristes du Centre François Baclesse. Il s’agit donc d’une opération réalisée en équipe pluridisciplinaire, sous anesthésie générale, au cours d’un séjour hospitalier de 48 heures.
Proposant au Centre Hospitalier de Luxembourg les modalités thérapeutiques de prostatectomie radicale, et de radiothérapie externe en collaboration avec le Centre François Baclesse, le Service d’Urologie se devait aujourd’hui de compléter l’offre de soins par la curiethérapie, technique efficace et mini-invasive en expansion croissante ces dernières années.
La brachythérapie est une option attrayante par son profil de tolérance et sa courte durée d’hospitalisation. Ses résultats oncologiques et le risque d’effets secondaires sont très largement déterminés par la sélection adéquate des patients. C’est donc en utilisant des critères de sélection stricts, constituant des indications précises que médecin et patient vont opter ensemble pour une prise en charge de la maladie cancéreuse prostatique.