The daily management of type 1 diabetes is a 24/7 challenge for children and their families and may have a major negative impact on their sleep and quality of life.The aim of this study was to compare two different treatments with the same insulin pump on sleep and hypoglycemia fear in children with type 1 diabetes and their parent.
What is the specific question we wanted to answer?
Is there a difference in sleep duration and fear of hypoglycemia outcome between the analyzed two different technologies ? (insulin pump treatment and continuous glucose measurement without interaction between the devices and insulin pump connected to a sensor which combines alerts with an automated insulin suspension to prevent hypoglycemia)
What did we find?
According to the consensus statements, all participants in our study are considered to be sleep deprived (children more than their parents).
Total sleep duration, number of awakenings and number of nocturnal get-ups did not differ significantly for children or parents. Neither daytime sleepiness nor hypoglycemia fear in children or parents differed significantly between the two different technologies.
What are the implications of our findings?
Lack of sleep and fear of hypoglycemia remain a major burden for patients with type 1 diabetes and their caregivers. Whilst no significant differences between these two systems were found, sleep analysis and psycho-behavioral outcomes should be included in the evaluation of future new technologies.
Le CHL félicite le Dr Marianne Becker, qui prend ses nouvelles fonctions en tant que Directeur délégué de la Recherche au CHL. Elle succède ainsi au Dr Guy Berchem, Directeur médical, à qui nous adressons nos plus sincères remerciements pour son travail exceptionnel et son engagement au service de la recherche.
Dr Marianne Becker, à propos de sa vision pour la Cellule de Recherche du CHL : « Depuis sa création, la Cellule de Recherche du CHL s’investit pleinement dans la promotion de la recherche scientifique, et nous poursuivrons dans cette dynamique. Nous accorderons une importance particulière à la diffusion des projets de recherche en cours et des opportunités de participation à la recherche. Notre priorité demeurera d’encourager et d’accompagner nos collègues dans le développement de leurs idées de recherche, en leur offrant des conseils précieux pour la planification et la mise en œuvre de leurs projets. La Cellule continuera également à jouer un rôle clé en tant qu’interlocuteur entre les chercheurs et les instances telles que le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale et le Comité National d’Éthique et de Recherche. Enfin, nous favoriserons les synergies entre les chercheurs du CHL et ceux d’autres institutions de recherche. »
Parcours académique et professionnel du Dr Marianne Becker
Le Dr Marianne Becker est médecin dans le service d’Endocrinologie-Diabétologie Pédiatrique du CHL et, depuis novembre 2024, Directeur délégué de la Recherche. Elle a obtenu son diplôme de médecine en 2004, après avoir étudié à l’université Albert-Ludwig de Fribourg, à l’université Humboldt de Berlin et à l’université de Wellington. Spécialisée en pédiatrie en 2009 et en endocrinologie et diabétologie pédiatrique en 2013, elle a rejoint le CHL en 2015. Dr Becker a également suivi des formations complémentaires en lipidologie pédiatrique et en gynécologie juvénile. Elle s’intéresse particulièrement à la perturbation de la puberté, l’hypercholestérolémie familiale, le diabète pédiatrique, la dysphorie de genre, les maladies surrénaliennes, et la croissance de l’enfant. En outre, elle est chargée de cours à la Charité à Berlin et secrétaire de la BELSPEED (Belgian and Luxemburgish Society of Pediatric Endocrinology and Diabetology) depuis mai 2020. Elle a publié plusieurs articles dans des revues internationales. Depuis 2022, elle a l’honneur d’être soutenue dans son travail scientifique par une subvention du ministère de la Santé comme « chercheur clinicien ».
Chercheurs et cliniciens font un pas supplémentaire vers la recherche clinique axée sur le patient
Issu d'une collaboration entre le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) et le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Clinical and Translational Research Centre (LCTR- Fuerschungsklinik Lëtzebuerg) est la première infrastructure de recherche nationale réunissant cliniciens, chercheurs et patients dans le but de traduire les résultats de la recherche en solutions thérapeutiques et diagnostiques tangibles.
Le LCTR a été inauguré aujourd'hui en présence de nombreux invités des milieux de la santé, de la recherche et de la politique du pays, dont Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé, et M. Claude Meisch, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Cogéré à la fois par le CHL et le LIH, en étroite collaboration avec les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), le LCTR Fuerschungsklinik offre à tous les acteurs de la santé et de la recherche au Luxembourg une plateforme pour favoriser l'innovation technologique et la transférer dans la pratique clinique. Il vise également à développer de nouvelles solutions médicales personnalisées pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des principales maladies chroniques - telles que le cancer, les maladies infectieuses et les troubles immunitaires et neurodégénératifs, entre autres - répondant ainsi aux besoins actuellement non satisfaits des patients.
Le LCTR regroupera les infrastructures de recherche de pointe, les équipements médicaux, les compétences administratives et de gestion de projet de l'Unité de Recherche du CHL et du « Translational Medicine Operations Hub » (TMOH) du LIH, en les mettant à la disposition des chercheurs et cliniciens des hôpitaux et instituts de recherche luxembourgeois. « Cela leur offrira l'opportunité de développer des projets de recherche translationnelle et clinique innovants, créant un pont entre la recherche et les soins de santé et favorisant l'intégration d'échantillons de patients et de données réelles dans la recherche, renforçant ainsi l'efficacité des essais cliniques et améliorant les résultats pour les patients », explique le professeur Ulf Nehrbass, directeur du LIH.
En effet, le LCTR se situe à l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche épidémiologique et clinique, plaçant le patient au cœur de ses activités. Les patients éligibles auront la possibilité de participer activement à des projets de recherche épidémiologique et translationnelle de pointe, ainsi qu'à des essais cliniques, accédant et bénéficiant ainsi directement de nouvelles thérapies et d'outils de diagnostic innovants, qui ne leur seraient autrement pas accessibles.
Le LCTR pourra héberger de nombreux programmes translationnels existants axés sur des sujets et des maladies telles que la maladie de Parkinson (National Center of Excellence in Research on Parkinson's disease - NCER-PD), le cancer (National Center for Translational Cancer Research in Luxembourg - NCTCR), la médecine de précision numérique (Clinnova) et le COVID-19 (ex. CoValux, CON-VINCE, Predi-COVID, etc.), entre autres. Les projets du LCTR Fuerschungsklinik Lëtzebuerg seront sélectionnés par un comité de sélection translationnel (TSC) dédié.
« Le LCTR sera une pierre angulaire de l'approche translationnelle collaborative dite ‘du chevet du patient au laboratoire et inversement’ du Luxembourg, soutenant le développement de thérapies réellement personnalisées pour un large éventail de maladies. De plus, le LCTR contribuera également à consolider la réputation de l'écosystème de la recherche et des soins de santé du pays en tant que leader international en médecine translationnelle », conclut le Dr Nati.
L'infrastructure et les équipes du LCTR sont ouvertes à tous les hôpitaux nationaux et instituts de recherche souhaitant développer leurs projets translationnels, sous réserve de l'approbation préalable du TSC et du financement du projet.
Le LCTR bénéficie d’un soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) (convention 2018-04-026-21).
Chercheurs et cliniciens font un pas supplémentaire vers la recherche clinique axée sur le patient
Issu d'une collaboration entre le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) et le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Clinical and Translational Research Centre (LCTR- Fuerschungsklinik Lëtzebuerg) est la première infrastructure de recherche nationale réunissant cliniciens, chercheurs et patients dans le but de traduire les résultats de la recherche en solutions thérapeutiques et diagnostiques tangibles.
Le LCTR a été inauguré aujourd'hui en présence de nombreux invités des milieux de la santé, de la recherche et de la politique du pays, dont Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé, et M. Claude Meisch, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Cogéré à la fois par le CHL et le LIH, en étroite collaboration avec les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), le LCTR Fuerschungsklinik offre à tous les acteurs de la santé et de la recherche au Luxembourg une plateforme pour favoriser l'innovation technologique et la transférer dans la pratique clinique. Il vise également à développer de nouvelles solutions médicales personnalisées pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des principales maladies chroniques - telles que le cancer, les maladies infectieuses et les troubles immunitaires et neurodégénératifs, entre autres - répondant ainsi aux besoins actuellement non satisfaits des patients.
Le LCTR regroupera les infrastructures de recherche de pointe, les équipements médicaux, les compétences administratives et de gestion de projet de l'Unité de Recherche du CHL et du « Translational Medicine Operations Hub » (TMOH) du LIH, en les mettant à la disposition des chercheurs et cliniciens des hôpitaux et instituts de recherche luxembourgeois. « Cela leur offrira l'opportunité de développer des projets de recherche translationnelle et clinique innovants, créant un pont entre la recherche et les soins de santé et favorisant l'intégration d'échantillons de patients et de données réelles dans la recherche, renforçant ainsi l'efficacité des essais cliniques et améliorant les résultats pour les patients », explique le professeur Ulf Nehrbass, directeur du LIH.
En effet, le LCTR se situe à l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche épidémiologique et clinique, plaçant le patient au cœur de ses activités. Les patients éligibles auront la possibilité de participer activement à des projets de recherche épidémiologique et translationnelle de pointe, ainsi qu'à des essais cliniques, accédant et bénéficiant ainsi directement de nouvelles thérapies et d'outils de diagnostic innovants, qui ne leur seraient autrement pas accessibles.
Le LCTR pourra héberger de nombreux programmes translationnels existants axés sur des sujets et des maladies telles que la maladie de Parkinson (National Center of Excellence in Research on Parkinson's disease - NCER-PD), le cancer (National Center for Translational Cancer Research in Luxembourg - NCTCR), la médecine de précision numérique (Clinnova) et le COVID-19 (ex. CoValux, CON-VINCE, Predi-COVID, etc.), entre autres. Les projets du LCTR Fuerschungsklinik Lëtzebuerg seront sélectionnés par un comité de sélection translationnel (TSC) dédié.
« Le LCTR sera une pierre angulaire de l'approche translationnelle collaborative dite ‘du chevet du patient au laboratoire et inversement’ du Luxembourg, soutenant le développement de thérapies réellement personnalisées pour un large éventail de maladies. De plus, le LCTR contribuera également à consolider la réputation de l'écosystème de la recherche et des soins de santé du pays en tant que leader international en médecine translationnelle », conclut le Dr Nati.
L'infrastructure et les équipes du LCTR sont ouvertes à tous les hôpitaux nationaux et instituts de recherche souhaitant développer leurs projets translationnels, sous réserve de l'approbation préalable du TSC et du financement du projet.
Le LCTR bénéficie d’un soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) (convention 2018-04-026-21).
En février 2020, le premier patient au Luxembourg infecté par le coronavirus SARS - CoV - 2 a été hospitalisé au CHL. Parallèlement aux soins courants et d’urgence, les équipes médicales et soignantes, bien qu’extrêmement sollicitées par la pandémie, ont redoublé d’efforts pour développer et participer à des projets de recherche clinique nationaux et internationaux en vue de faire avancer les connaissances sur la maladie et améliorer le traitement des patients.
Plusieurs projets de recherche sur la COVID - 19 ont été initiés rapidement dans des domaines variés. Ci-après quelques exemples de projets de recherche développés en 2020 dans différents services du CHL :
« Etude multicentrique, randomisée, adaptative, de l’efficacité et de la sécurité des traitements des patients adultes hospitalisés pour une infection COVID - 19 ».
Promoteur : Inserm
Investigateur coordinateur national : Dr T. Staub ( Service des maladies infectieuses )
Etude clinique interventionnelle internationale impliquant plusieurs médicaments
Au Luxembourg, deux hôpitaux sont impliqués, le CHL et l’hôpital Kirchberg, avec le support du Centre d'Investigation et d'Epidémiologie Clinique ( CIEC ) du Luxembourg Institute of Health ( LIH ). Le coordinateur national est le Dr Thérèse Staub et la pharmacie du CHL agit en tant que pharmacie centrale. Au CHL, tous les médecins infectiologues et réanimateurs participent en tant qu’investigateurs. Ils ont contribué avec les équipes soignantes des unités des maladies infectieuses ( ex. U20 ), de réanimation ( U33 ) et de pneumologie ( U40 ) ainsi qu'avec les services de support comme la Cellule d'Enseignement Médical et Recherche, la pharmacie et le laboratoire, au succès du déroulement de l'étude.
Cette étude a pour but de comparer différents trai- tements chez les patients hospitalisés suite à une infection grave à la COVID - 19. Initialement, cinq traitements différents étaient proposés : l'hydroxy-chloroquine, le Lopinavir / ritonavir ( un antiviral contre le virus du sida, HIV ), le Lopinavir / ritonavir associé à de l'interféron, le remdesivir ( un antiviral déjà utilisé contre le virus Ebola ), ou un traitement des symptômes avec des corticoïdes et des anti-coagulants pour prévenir les thromboses. Suite aux premiers résultats, les traitements hydroxychlo- roquine, Lopinavir / ritonavir, Lopinavir / ritonavir et interféron ont été interrompus en raison d’une absence de preuve de leur efficacité mais d’autres médicaments pourront être évalués en 2021.
En 2020, au Luxembourg, quinze patients ont été inclus dans l'étude par les services des mala- dies infectieuses ou de réanimation du CHL. Le Luxembourg est le premier pays européen après la France à avoir inclus des patients. D'autres pays européens ont ensuite rejoint l'étude. Les patients étaient suivis pendant leur hospitalisation avec des contrôles biologiques fréquents comportant des dosages de médicaments et la recherche de toxicité. Après leur sortie d’hôpital, les patients étaient suivis pendant 90 jours pour juger de l'efficacité et de la tolérance des traitements. Les résultats de cette étude seront publiés prochainement dans une revue internationale.
Les projets DisCoVeRy et SeroCov - 2 ont bénéficié d’un soutien financier du FEDER ( Fonds Européen de Développement Régional ) dans le cadre de la Convention 2018 - 04 - 026 - 21 entre le CHL et le LIH pour le projet Luxembourg Clinical and Translational Research Centre ( LCTR ).
Etude Sero - Cov - 2 :
« Séroprévalence des anticorps et taux d’infections asymptoma- tiques et symptomatiques à SARS - CoV - 2 du personnel travaillant dans un hôpital public et un institut de recherche selon leur degré d’exposition au SARS - Cov - 2 ».
Promoteur : CHL
Investigateurs : Dr E. Calvo ( PI ), Dr V. Arendt ( Service national des maladies infectieuses ) et Dr M. Kohnen ( Laboratoire CHL )
Etude clinique interventionnelle monocentrique n’impliquant pas de médicament
Sans vaccin disponible lors des premiers mois de la pandémie liée au virus SARS - CoV - 2 et afin de pouvoir évaluer le « risque » potentiel de travailler dans un hôpital, un projet ambitieux a été conçu au début de l’été 2020 : celui d’évaluer le pourcentage du personnel infecté par le coronavirus dans un hôpital de première ligne comme le nôtre. À cette fin, un dosage des anticorps dirigés contre le coronavirus avec un frottis naso - pharyngé ont été proposés aux participants pour juger à un instant T du degré d’exposition au virus que l’infection soit passée ou présente. La prévalence du personnel infecté a pu être comparée à un groupe contrôle de participants travaillant au sein d’un institut de recherche, ce groupe n’ayant théoriquement pas de risque accru de contagion par rapport à la popula- tion générale. Le caractère ambitieux de ce projet résidait dans ses objectifs d’inclusions ( 700 au total ) et surtout de sa logistique. Il était nécessaire d’inclure un nombre important de participants, qui puisse être représen- tatif de l’ensemble des professions de notre hôpital, sur une période de temps relativement courte, avant la vaccination qui a débuté fin décembre 2020. Les conditions permettant de faire correctement les prélèvements ont également constitué un défi en ces temps de mobilisation totale du personnel et de distanciation. Au total, 584 participants CHL et 106 participants LIH ont été inclus et ceci grâce un effort commun de nombreuses entités différentes du CHL, impli- quant les Directions Médicale et des Soins, la Cellule Enseignement Médical et de Recherche, le secré- tariat et l’ensemble du service des maladies infectieuses, le laboratoire, les ressources humaines, des volontaires de la réserve sanitaire, le service infor- matique, la pharmacie et le service technique, etc ... sans oublier le Centre d’Investigation et d’Epidé- miologie Clinique ( CIEC du LIH ) pour l’encodage des données.
Les projets DisCoVeRy et SeroCov - 2 ont bénéficié d’un soutien financier du FEDER ( Fonds Européen de Développement Régional ) dans le cadre de la Convention 2018 - 04 - 026 - 21 entre le CHL et le LIH pour le projet Luxembourg Clinical and Translational Research Centre ( LCTR ).
Etude Predi-COVID :
« Cohorte Luxembourgeoise de patients positifs au COVID - 19 : une étude de stratification pour prédire la sévérité de l’évolution de la maladie ».
Promoteur : Luxembourg Institute of Health ( LIH )
Médecin investigateur : Dr T. Staub ( Service des maladies infectieuses )
Etude clinique interventionnelle – collecte de données et d’échantillons biologiques
L’étude Predi - COVID, initiée par le LIH, a pour objectif d’identifier les caractéristiques cliniques, épidémiologiques et biologiques associées aux formes graves de la maladie COVID - 19. Cette étude a débuté dans la population générale. Les personnes testées positives pour une infection au SARS - CoV - 2 au Luxembourg étaient contactées pour leur proposer de participer à l’étude. Différents prélèvements étaient réalisés au domicile des patients et un suivi effectué pendant 12 mois. En parallèle, cette étude a également été proposée aux patients hospitalisés afin de les comparer à des patients n’ayant pas nécessité d’hospitalisation et d’identifier des facteurs génétiques, inflammatoires, ou virologiques qui puissent expliquer l’évolution de la maladie vers une forme grave.
NCER - PD ( National Centre of Excellence in Research on Parkinson’s disease ) dans la lutte contre la COVID - 19
Besoins non satisfaits des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de leurs soignants pendant le confinement lié à la COVID - 19.
L'équipe du NCER - PD a rapidement joint ses efforts à ceux de la COVID - 19 Task Force de Research Luxembourg pour aider le Luxembourg dans la lutte contre la COVID - 19. Research Luxembourg est une initiative commune des principaux acteurs de la recherche publique luxembourgeoise [Luxembourg Institute of Health ( LIH) ; Luxembourg Institute of Socio - Economic Research ( LISER ) ; Luxembourg Institute of Science and Technology ( LIST ) ; Laboratoire national de santé ( LNS ) ; Université du Luxembourg ; Fonds National de la Recherche ( FNR ) ], sous la coordination du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dont le but principal est de promouvoir la coopération scientifique au Luxembourg et de communiquer les activités du secteur dans son ensemble.
Dès que la pandémie a été déclarée au Luxembourg, le NCER - PD a contacté tous les participants atteints de la maladie de Parkinson de sa cohorte. L'équipe a contacté les participants par téléphone pour se renseigner de leur état de santé, s'assurer que quelqu'un leur fournissait de la nourriture et des médicaments et leur proposer un soutien. Les appels étant structurés et standardisés, ils ont abouti à une étude sur les besoins non satisfaits des personnes atteintes de la maladie de Parkinson pendant la pandémie. Les résultats de cette étude permettront aux professionnels de la santé d'étendre leurs services de manière significative, c'est-à-dire de personnaliser leur soutien dans les thèmes identifiés et d'améliorer ainsi les soins de santé des personnes atteintes de la maladie de Parkinson en temps de crise (1).
(1) Hanff A-M, Pauly C, Pauly L, et al. (2021) Unmet Needs of People With Parkinson’s Disease and Their Caregivers During COVID- 19-Related Confinement: An Explorative Secondary Data Analysis. Front Neurol. 11:615172. doi: 10.3389/fneur.2020.615172.
Etude COPARK :
« Impact de la pandémie COVID-19 sur la maladie de Parkinson : évolution clinique et marqueurs neurobiologiques ».
Promoteur : CHL, LCSB
Investigateur principal : Pr Dr N. Diederich ( service de neurologie )
Etude clinique nationale non interventionnelle, collecte de questionnaires.
Pr Diederich, neurologue au CHL, en collaboration avec le Luxembourg Centre for Systems Biomedi- cine ( LCSB ) et l’équipe NCER-PD, ont mis sur pied une étude qui a pour but d’étudier l’impact clinique et biologique du stress induit pendant la pandémie sur la progression de la maladie de Parkinson.
L’ensemble de la population a été exposée à un stress élevé dû aux mesures restrictives nécessaires imposées par la pandémie. L’isolement social, la peur d’être contaminé, l’angoisse d’être isolé à l’hôpital, les témoignages oppressants continus dans les médias ou des proches, sont autant de facteurs qui peuvent induire un stress chronique.
Cette étude vise à déterminer si les patients atteints de la maladie de Parkinson ont développé un stress post traumatique et s’il y a eu une accélération de la progression de la maladie suite à la pandémie.
Dans le cadre de cette étude, 148 personnes atteintes de la maladie de Parkinson, participant déjà à la cohorte Parkinson, ont été invitées à compléter des questionnaires de qualité de vie et de bien-être émotionnel. Les données des questionnaires ainsi que l’analyse d’échantillons de sang recueillis avant et durant la pandémie afin d’identifier la présence de nouveaux biomarqueurs d’inflammation potentiels seront analysés.
Les résultats de cette étude seront présentés au Congrès « Movement disorders » en septembre 2021.
Projet AICovIX :
Diagnostic du COVID - 19 par intelligence artificielle à partir d'imagerie médicale
Promoteur : LCSB
Investigateur principal : Pr Dr F. Hertel ( service national de neurochirurgie )
Le projet AICovIX a pour objectif le développement de solutions d'aide au diagnostic par ordinateur pour la COVID - 19. Actuellement, les hôpitaux utilisent des images médicales telles que les rayons X ou le scanner pour évaluer les dommages potentiels aux poumons des patients COVID - 19. L'analyse de ces images à l’aide de solutions d'intelligence artificielle pourrait permettre un meilleur diagnostic et une évaluation plus rapide de la sévérité de la maladie. Ainsi, permettre de contribuer à une meil- leure compréhension des effets de la COVID - 19 et améliorer de manière significative le traitement de la maladie et la répartition des ressources. Ce projet est dirigé par le Dr Andreas Husch ( LCSB ) et financé par le « FNR COVID - 19 fast track scheme ». Il s'agit d'une collaboration entre le service national de neurochirurgie du CHL et le Centre de biomédecine des systèmes du Luxembourg ( Université du Luxembourg).
Durant le projet, l'équipe a participé au « MICCAI COVID-19 Lung CT lesion segmentation challenge » qui comptait plus de 1000 équipes du monde entier. Au cours de ce défi, les doctorants du groupe ont pu se familiariser avec les technologies récentes d'apprentissage profond ( Deep learning : forme poussée d’intelligence artificielle ) ainsi qu'avec les problèmes de biais des données de vie réelle. L'équipe luxembourgeoise a obtenu la 5ème place sur 225 équipes lors de la phase II finale.
Clinique pédiatrique
La Kannerklinik a joué et joue encore un rôle central dans la gestion des infections à la COVID - 19 chez les enfants du Luxembourg. La création d’une unité fermée a permis une prise en charge ciblée et des soins spécifiques pour les enfants les plus malades. Entre mars 2020 et mai 2021, 76 enfants atteints d’une infection aigue au SARS - CoV - 2 ont été hospitalisés à la Kannerklinik, dont 5 enfants avec une prise en charge en soins intensifs pédiatriques.
En parallèle de son activité clinique, la Kannerklinik a mis en avant ses missions en santé publique et recherche clinique afin de contribuer au mieux dans la gestion nationale et internationale de la pandémie. Les Drs Biver et de la Fuente, membres du Conseil Supérieur de Maladies Infectieuses du Ministère de la Santé ( Dr de la Fuente en tant que vice - présidente ), ont contribué à l’élaboration de plusieurs recommandations et publications en termes de mesures sanitaires et plus récemment des vaccina- tions autour de la COVID - 19 au Luxembourg.
L’équipe de la Kannerklinik a été parmi les premières à décrire et publier dans la littérature médicale internationale les complications graves de la COVID - 19 chez l’enfant, comme l’atteinte myocardique post infection au SARS - CoV - 2. ( 2 )
En ce qui concerne les projets de recherche, des projets nationaux et internationaux ont été initiés afin de mieux suivre et comprendre pourquoi des personnes de la même famille peuvent avoir des symptômes de la COVID - 19 tellement différents. Pourquoi la maladie évolue différemment chez l’en- fant et chez l’adulte constitue une autre question de l’équipe de la Kannerklinik.
(2) Oberweis ML, Codreanu A, Boehm W., Olivier D, Pierron C, Tsobo C., Kohnen M., Abdelrahman T, Nguyen N, Wagner K, de la Fuente Garcia I. Pediatric Life-Threatening Coronavirus Disease 2019 With Myocarditis. Pediatr Infect Dis J 2020 Jul ; 39( 7 ) :e147 - e149.
Etude Predi-COVID enfant :
« Cohorte Luxembourgeoise de patients positifs au COVID - 19 : une étude de stratification pour prédire la sévérité de l’évolution de la maladie » - extension de l’étude chez les enfants.
Promoteur : Luxembourg Institute of Health ( LIH )
Médecins investigateurs : Dr I. De la Fuente, Dr C. de Beaufort
Etude clinique interventionnelle – collecte de données et d’échantillons biologiques
Cette étude a été mise en place au CHL en colla- boration avec les Drs de la Fuente et de Beaufort. Comme les caractéristiques cliniques et les symptômes de la COVID - 19 chez les enfants peuvent considérablement différer de ceux observés chez les adultes, il est nécessaire de déterminer les principaux facteurs de risque associés aux cas de maladie grave chez les enfants, qu'ils relèvent de l'immunité ou de causes environnementales. L'objectif de l'extension pédiatrique de Predi - COVID est donc d'identifier ces facteurs et de définir les caractéristiques cliniques, biologiques et microbiologiques du COVID - 19 chez les jeunes patients. Le recrutement est en cours jusqu’à fin de l’été 2021.
Etude CLEAR :
« L'infection par le SARS - CoV - 2 chez les enfants au Luxembourg - une étude nationale rétrospective ».
Promoteur : CHL
Investigateurs principaux : Dr Carine de Beaufort, Dr Isabel de la Fuente
Partenaires : Ministère de la Santé, Division de l’Inspection Sanitaire ( Dr Masi ) ; Laboratoire National de Santé ( LNS ) ( Dr Abdelrahman )
Etude observationnelle rétrospective nationale chez les enfants âgés de 0 à 15 ans
CLEAR est une étude nationale, rétrospective, coordonnée par le CHL dont l’objectif est de mieux comprendre l'infection au SARS - CoV - 2 chez les enfants âgés de 0 à 15 ans. Dans ce but, les données cliniques ( type de symptômes, sévérité de l'infec- tion, source d'infection, comorbidités préalables à l'infection ) sont recueillies a posteriori et en paral- lèle le séquençage complet du virus responsable de l’infection est réalisé. Cette analyse des données cliniques et virologiques permettra non seulement de mieux caractériser l'infection chez les enfants, mais également d'avoir pour la première fois une image détaillée des infections au SARS - CoV - 2 des enfants au Luxembourg. Par ailleurs, elle permettra d'identifier les facteurs de risque d’une infection sévère nécessitant une hospitalisation ( âge, comor- bidités, type de virus ).
Les familles ayant un enfant ( âgé de 0 à 15 ans ) atteint d’une infection au SARS - CoV - 2 ont été invitées par courrier de l'Inspection Sanitaire à participer à l’étude : ceci représente environ 3600 enfants. D’autre part, une invitation a été faite dans la presse et les réseaux sociaux pour informer les médecins pédiatres du pays. À ce jour, près de 500 enfants / famille ont donné leur accord pour leur participation.
La mise en œuvre de l’étude a été réalisée par le service de Pédiatrie Générale, incluant le service de Diabétologie Endocrinologie Pédiatrique et avec le support de la Cellule d’Enseignement Médical et de Recherche.
« EARLIE » est le nom d’une étude pilote sur l’hypercholestérolémie familiale (FH) qui vient d’être lancée au Luxembourg. Menée sous la coordination des Drs Marianne Becker et Carine De Beaufort, médecins spécialistes en pédiatrie, endocrinologie et diabétologie à la Kannerklinik du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), cette étude vise à offrir une analyse du bilan lipidique à tous les enfants scolarisés dans les écoles primaires de la Ville de Luxembourg. L’objectif de l’étude est de pouvoir identifier les enfants souffrant d’hypercholestérolémie familiale et qui sont, par conséquent, à risque accru de développer une maladie cardiovasculaire au cours de leur vie. En identifiant les enfants avec cette maladie génétique, on espère en plus détecter les membres de famille atteints. Vu qu’il s’agit d’une maladie autosomique dominante (un parent de chaque enfant atteint est également touché, ses frères et sœurs ont un risque de 50%), on espère les trouver avant que les complications cardiovasculaires se présentent chez eux.
Les parents d’enfants scolarisés dans les écoles primaires de la Ville de Luxembourg ont reçu/vont recevoir prochainement des documents de présentation de cette étude pilote et un formulaire de consentement, afin que leurs enfants puissent déjà participer à ce dépistage de l’hypercholestérolémie familiale d'ici jusqu'à la fin de l'année scolaire 2022/2023.
L’étude pilote sur l’hypercholestérolémie familiale est financée par la Fondation Cœur-Daniel Wagner et soutenue par la Direction de la Santé, le Service de Médecine Scolaire de la Ville de Luxembourg, le Cercle des médecins généralistes, la Société Luxembourgeoise de Cardiologie, la Société Luxembourgeoise de Neurologie et la Société Luxembourgeoise de Pédiatrie.
L’hypercholestérolémie familiale est une maladie génétique qui se caractérise par un taux trop élevé de cholestérol dans le sang. Si elle n’est pas traitée suffisamment tôt, cette maladie insidieuse augmente fortement le risque de développer des maladies cardiovasculaires (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral) à l’âge adulte jeune.
Souvent méconnue, l’hypercholestérolémie familiale ne doit pas être confondue avec l’hypercholestérolémie qui apparait plus tard, vers l’âge de 45-50 ans, et qui est beaucoup plus fréquente au sein de la population. Dr Carine De Beaufort précise : « l’hypercholestérolémie familialeest une maladie héréditaire (les enfants d’une personne atteinte de HF ont un risque de 50% d’être atteints) qui touche 1 personne sur 250. Aujourd’hui, 9 patients sur 10 ne savent pas qu’ils sont atteints d’hypercholestérolémie familiale. »
Dépister dès l’enfance pour prévenir les complications cardiovasculaires à l’âge adulte
Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès au Luxembourg. Dr Marianne Becker revient sur l’intérêt de mener cette étude pilote pour prévenir ces maladies dont l’hypercholestérolémie est un facteur de risque majeur : « Il est essentiel que l’hypercholestérolémie familiale soit dépistée chez les enfants jeunes (avant la puberté), au moyen de quelques gouttelettes de sang, ceci afin d’instaurer rapidement un traitement médicamenteux permettant de réduire le taux de cholestérol dans le sang. Il sera dès lors possible de prévenir les anomalies vasculaires et d’agir favorablement sur l’espérance de vie de ces enfants atteints de cette maladie génétique. Identifier ces enfants, c’est aussi dépister par la même occasion leurs parents qui sont encore jeunes et chez qui on espère pouvoir prévenir l’apparition d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral à un jeune âge (souvent avant l’âge de 40 ans). »
« Nous espérons que cette étude pilote mènera également à des réflexions sur la nécessité d’implémenter un dépistage national de l’hypercholestérolémie familiale au Luxembourg. Aujourd’hui, seules la Slovaquie et la Slovénie ont mis en place un tel dispositif de dépistage dans leur pays respectif. », ajoute Dr De Beaufort.
Le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale en pratique
En collaboration avec la médecine scolaire de la Ville de Luxembourg, le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale est offert le même jour que l’examen médical scolaire, et est effectué par une infirmière de recherche clinique du DECCP (endocrinologie et diabétologie pédiatrique au CHL). Pour inclure les enfants à ce dépistage, il est important que le formulaire de consentement soit signé par les deux parents, ou par un seul parent si ce parent a la garde unique (à indiquer sur le formulaire).
Dr Marianne Becker : « Les enfants seront soumis au prélèvement d’un échantillon de sang (quelques gouttes) par piqûre au doigt. Ce prélèvement sanguin sert à faire un dosage du cholestérol total et du cholestérol LDL (mauvais cholestérol). Les enfants seront invités à réaliser un RDV dans notre service lorsque leur taux de cholestérol LDL est trop élevé. Lors de ce RDV, nous allons offrir un test génétique à la famille, une mesure de l’IMT (intima media thickness, c’est une échographie des artères de cou) et – le plus important - un screening en cascade chez les autres membres de la famille (bilan lipidique chez les parents, frères et sœurs). Une fois le diagnostic d’hypercholestérolémie confirmé, les enfants seront pris en charge médicalement. »
Les prélèvements capillaires prendront fin à l’été 2023, sous réserve de l’évolution de la pandémie. S’en suivra ensuite une analyse des données qui permettra de recueillir des résultats statistiques.
Pour obtenir plus d’informations sur cette étude :
« EARLIE » est le nom d’une étude pilote sur l’hypercholestérolémie familiale (FH) qui vient d’être lancée au Luxembourg. Menée sous la coordination des Drs Marianne Becker et Carine De Beaufort, médecins spécialistes en pédiatrie, endocrinologie et diabétologie à la Kannerklinik du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), cette étude vise à offrir une analyse du bilan lipidique à tous les enfants scolarisés dans les écoles primaires de la Ville de Luxembourg. L’objectif de l’étude est de pouvoir identifier les enfants souffrant d’hypercholestérolémie familiale et qui sont, par conséquent, à risque accru de développer une maladie cardiovasculaire au cours de leur vie. En identifiant les enfants avec cette maladie génétique, on espère en plus détecter les membres de famille atteints. Vu qu’il s’agit d’une maladie autosomique dominante (un parent de chaque enfant atteint est également touché, ses frères et sœurs ont un risque de 50%), on espère les trouver avant que les complications cardiovasculaires se présentent chez eux.
Les parents d’enfants scolarisés dans les écoles primaires de la Ville de Luxembourg ont reçu/vont recevoir prochainement des documents de présentation de cette étude pilote et un formulaire de consentement, afin que leurs enfants puissent déjà participer à ce dépistage de l’hypercholestérolémie familiale d'ici jusqu'à la fin de l'année scolaire 2022/2023.
L’étude pilote sur l’hypercholestérolémie familiale est financée par la Fondation Cœur-Daniel Wagner et soutenue par la Direction de la Santé, le Service de Médecine Scolaire de la Ville de Luxembourg, le Cercle des médecins généralistes, la Société Luxembourgeoise de Cardiologie, la Société Luxembourgeoise de Neurologie et la Société Luxembourgeoise de Pédiatrie.
L’hypercholestérolémie familiale est une maladie génétique qui se caractérise par un taux trop élevé de cholestérol dans le sang. Si elle n’est pas traitée suffisamment tôt, cette maladie insidieuse augmente fortement le risque de développer des maladies cardiovasculaires (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral) à l’âge adulte jeune.
Souvent méconnue, l’hypercholestérolémie familiale ne doit pas être confondue avec l’hypercholestérolémie qui apparait plus tard, vers l’âge de 45-50 ans, et qui est beaucoup plus fréquente au sein de la population. Dr Carine De Beaufort précise : « l’hypercholestérolémie familialeest une maladie héréditaire (les enfants d’une personne atteinte de HF ont un risque de 50% d’être atteints) qui touche 1 personne sur 250. Aujourd’hui, 9 patients sur 10 ne savent pas qu’ils sont atteints d’hypercholestérolémie familiale. »
Dépister dès l’enfance pour prévenir les complications cardiovasculaires à l’âge adulte
Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès au Luxembourg. Dr Marianne Becker revient sur l’intérêt de mener cette étude pilote pour prévenir ces maladies dont l’hypercholestérolémie est un facteur de risque majeur : « Il est essentiel que l’hypercholestérolémie familiale soit dépistée chez les enfants jeunes (avant la puberté), au moyen de quelques gouttelettes de sang, ceci afin d’instaurer rapidement un traitement médicamenteux permettant de réduire le taux de cholestérol dans le sang. Il sera dès lors possible de prévenir les anomalies vasculaires et d’agir favorablement sur l’espérance de vie de ces enfants atteints de cette maladie génétique. Identifier ces enfants, c’est aussi dépister par la même occasion leurs parents qui sont encore jeunes et chez qui on espère pouvoir prévenir l’apparition d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral à un jeune âge (souvent avant l’âge de 40 ans). »
« Nous espérons que cette étude pilote mènera également à des réflexions sur la nécessité d’implémenter un dépistage national de l’hypercholestérolémie familiale au Luxembourg. Aujourd’hui, seules la Slovaquie et la Slovénie ont mis en place un tel dispositif de dépistage dans leur pays respectif. », ajoute Dr De Beaufort.
Le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale en pratique
En collaboration avec la médecine scolaire de la Ville de Luxembourg, le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale est offert le même jour que l’examen médical scolaire, et est effectué par une infirmière de recherche clinique du DECCP (endocrinologie et diabétologie pédiatrique au CHL). Pour inclure les enfants à ce dépistage, il est important que le formulaire de consentement soit signé par les deux parents, ou par un seul parent si ce parent a la garde unique (à indiquer sur le formulaire).
Dr Marianne Becker : « Les enfants seront soumis au prélèvement d’un échantillon de sang (quelques gouttes) par piqûre au doigt. Ce prélèvement sanguin sert à faire un dosage du cholestérol total et du cholestérol LDL (mauvais cholestérol). Les enfants seront invités à réaliser un RDV dans notre service lorsque leur taux de cholestérol LDL est trop élevé. Lors de ce RDV, nous allons offrir un test génétique à la famille, une mesure de l’IMT (intima media thickness, c’est une échographie des artères de cou) et – le plus important - un screening en cascade chez les autres membres de la famille (bilan lipidique chez les parents, frères et sœurs). Une fois le diagnostic d’hypercholestérolémie confirmé, les enfants seront pris en charge médicalement. »
Les prélèvements capillaires prendront fin à l’été 2023, sous réserve de l’évolution de la pandémie. S’en suivra ensuite une analyse des données qui permettra de recueillir des résultats statistiques.
Pour obtenir plus d’informations sur cette étude :
Un travail sortant des chemins battus et intitulé « The Evolution Driven Signature of Parkinson’s disease » vient d’être publié dans la revue scientifique réputée « Trends in Neuroscience ». Sous la direction du Pr Diederich, neurologue au CHL, ce travail s’est penché sur l’impact de l’évolution dans la genèse de la MP. Il conclut de façon provocatrice que, dû à l’évolution du cerveau humain, la MP pourrait être une maladie exclusivement humaine. Il est évident qu’une telle conclusion surprenante soulève de nombreuses questions et incite déjà dorénavant à une coopération entre disciplines scientifiques très disparates et jusqu’à présent peu interactives. Mais comment arriver à une telle conclusion tout au moins inattendue ?
La MP est une maladie neurodégénérative causée par la réduction fonctionnelle et la dégénérescence de diverses régions du cerveau. Il s’agit principalement d’aires cérébrales profondes, en particulier les ganglions de la base ou encore divers noyaux du tronc cérébral. Les conséquences sont multiples : dysfonctionnement de l’appareil locomoteur, apathie et dépression, dérégulation de la tension artérielle, symptômes intestinaux, etc... Afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents, la recherche se sert de modèles animaux qui sont l’outil de prédilection pour la recherche moderne. Cependant, il a été décevant de constater que ces modèles ne peuvent imiter que certains symptômes de la MP, mais non pas sa complexité toute entière. En outre, il est difficile d’imiter conjointement le vieillissement humain. De plus, on constate que contrairement au cancer et aux maladies cardiovasculaires, la MP ne se manifeste jamais durant la vie naturelle des mammifères, y compris les primates, nos cousins génétiquement les plus proches.
Est-ce que la MP est donc une maladie exclusivement humaine et pourquoi en est-il ainsi ?
Nico Diederich a constitué un groupe de travail international de chercheurs de différentes disciplines. Ils ont analysé, comparé et assemblé de nombreux éléments allant de la phénoménologie clinique et de la pathologie, jusqu’à l’anthropologie et la biologie, respectivement la neuropsychologie comparative. Leur travail est gratuitement accessible sur le site de l’éditeur : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016622362030103X
Les arguments sont complexes. La biologie cellulaire et la pathologie nous montrent que les aires à risque pour la MP délivrent en continu au néocortex la partie supérieure du cerveau la plus développée de multiples informations et des propositions de réponses automatiques toutes faites, facilitant ainsi l’interaction avec l’environnement. Or, ce néocortex humain a connu une croissance exponentielle au cours de l’évolution humaine. Les aires de support mentionnées n’ont pas connu un tel essor, alors que les demandes et exigences du néocortex humain se sont multipliées. Comment faire pour satisfaire cette demande ? On note que, par exemple, la densité des synapses et le degré de ramification axonale de ces neurones sont considérablement plus élevés chez l’homme que chez les mammifères. Il s’ensuit que les besoins énergétiques, notamment dans le domaine des synapses sont devenus exponentiels chez l’homme. Les mitochondries, en tant que fournisseurs d’énergie cellulaire, y parviennent, tant bien que mal, et grâce à quelques astuces. Or, la vie humaine est très longue et ces neurones doivent travailler en continu. Le moment de la dégénérescence terminale de ces cellules travailleuses peut donc se produire à tout moment. Les facteurs génétiques et diverses influences épigénétiques y contribuent aussi, chez certains d’entre nous plus, chez d’autres moins, parfois plus tôt, parfois plus tard.
L’analyse critique des symptômes cliniques confirme le dysfonctionnement sévère des aires affectées par la MP au niveau des ganglions de la base et du tronc cérébral. En particulier, les modèles de réactions automatisés que ces structures fournissent au néocortex font défaut. Ainsi, la marche n’est plus un processus automatique et « irréfléchi », mais fait l’objet d’une prise de conscience. Des informations visuelles de base dans le champ de vision latéral, suggestives de mouvement et donc de danger latent, ne sont plus disponibles ou sont mal interprétées. Les processus automatiques du système nerveux autonome s’embrouillent, la pression artérielle devient trop élevée la nuit et trop basse le jour. L’expression faciale émotionnelle du vis-à-vis n’est plus saisie immédiatement et le langage corporel du patient s’appauvrit également. Enfin, les patients atteints de MP peuvent devenir dépourvus d’instinct et d’intuition, toute action et réaction faisant alors l’objet d’une réflexion, est exécutée avec effort, de manière posée.
Bien sûr, une telle hypothèse ne peut pas expliquer tout symptôme et chaque pièce du puzzle de la MP. De nombreux signes se manifestent en compensation aux premiers symptômes ou affectent secondairement d’autres aires non sensibles à la MP. Nico Diederich et ses co-auteurs de l’Université de Tokyo, de l’Institut Karolinska de Stockholm et de la Rush University à Chicago sont toutefois convaincus que le concept soulèvera de nouvelles questions épineuses et facilitera le dialogue des disciplines cliniques avec les branches de l’anthropologie et de l’évolution.
La MP est-elle alors un syndrome à part dans le domaine des maladies neurologiques et psychiatriques ? Non, elle ne l’est pas. Récemment, la maladie d’Alzheimer, la schizophrénie, l’autisme, etc. ont également été abordés en tant que maladies purement humaines et potentiellement par l’évolution -aussi génétique- de l’homme.
Le 20 Janvier 2020, le CHL a accueilli pour la première fois le meeting annuel de l’étude Kidsap à laquelle participe une partie de l’équipe de diabétologie pédiatrique du CHL, à savoir les Dr Carine de Beaufort, Dr Ulrike Schierloh, Mme Muriel Fichelle et Mme Dominique Schaeffer.
Cette étude européenne rassemble en tout 7 équipes provenant du Royaume-Uni, de l'Autriche, de l'Allemagne et du Luxembourg.
Le but de l’étude KIDSAP est d’analyser l’efficacité, la sécurité et l’acceptabilité du contrôle glycémique en boucle fermée automatisée à domicile chez les petits enfants (1à 7ans) atteints d’un diabète de type 1 ou plus simplement tester un pancréas semi-artificiel. En savoir plus cette étude.
Mais qu’est-ce que le diabète de type1 ?
Le diabète de type1 se caractérise par un défaut de production d’insuline, hormone essentiel à l’absorption du glucose sans lequel le corps ne peut survivre. Les patients affectés par ce diabète dépendent donc d’injections quotidiennes d’insuline.
Ce meeting fut une véritable réussite grâce à la collaboration et au soutien des différents partenaires du CHL.