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A quel âge peut-on être concerné par le Covid-19 ? Quels sont les facteurs aggravants de la maladie ? Vous trouverez quelques éléments de réponses ainsi que des liens vers les articles scientifiques pertinents à lire ci-dessous.
La distribution du Covid-19 en fonction de l’âge diffère si l’on regarde la répartition totale des cas confirmés, les hospitalisations, la sévérité de la maladie et/ou les décès. Toutes les catégories d’âge sont touchées par la maladie, y compris et surtout les plus jeunes. Ces derniers semblent cependant plus souvent être asymptomatiques (sans symptôme) et donc difficilement détectables si le diagnostic n’est pas réalisé de manière systématique. Selon les chiffres indiqués dans le tableau ci-dessous pour la Chine, la Corée et l’Italie, 3,5 à 19 % de tous les décès liés au Covid-19 concernent des personnes de moins de 60 ans. Les patients âgés restent plus à risque (taux de létalité pour les plus de 70 ans supérieur à 10%) que les plus jeunes (taux de létalité pour les moins de 70 ans inférieur à 3,5%). L’âge semble donc être un facteur déterminant dans le pronostique du Covid-19.
Pour bien interpréter ces chiffres, il faut rappeler que chaque pays a ses propres critères pour comptabiliser les cas confirmés et/ou les décès. Plus un pays teste sa population (indépendamment de la présence ou non de symptômes), plus la distribution des cas confirmés en fonction de l’âge se rapproche de la réalité. Cette distribution varie donc d’un pays à l’autre en fonction de sa politique de test. La façon de comptabiliser les décès va aussi significativement influencer les chiffres : les cas rapportés comptabilisent-ils uniquement les décès en milieu hospitalier ? Intègrent-ils aussi des décès dans d’autres instituts et/ou à domicile ? Des tests de confirmation sont-ils réalisés sur les patients décédés non diagnostiqués Covid-19 de leur vivant ?
La présence de comorbidités (maladies ou facteurs déjà existants avant l’apparition du Covid-19) est un facteur de risque de développer des formes plus sévères du Covid-19. Sur 44672 cas confirmés en Chine [1], deux tiers des décès concernait des patients avec des pathologies déjà existantes alors que celles-ci n’étaient présentent que chez un tiers des cas confirmés de Covid-19. Les scientifiques ont donc décidé d’étudier plus en détail le pourcentage de comorbidités chez les patients Covid-19 et le risque qu’elles constituaient de développer une forme sévère de la maladie.
D’autres comorbidités comme le cancer, les maladies chroniques des reins ou du foie ont aussi été observées chez les patients atteints du Covid-19 mais aucun calcul du risque n’a été fourni jusqu’à présent. Enfin, il a été démontré récemment que les fumeurs sont 2,4 (IC95% : 1,4-4,0) plus à risque d’être admis en unité de soins intensifs, d’avoir besoin d'une ventilation mécanique ou de décéder par rapport aux non-fumeurs.
Ne pouvant pas citer tous les gestes, dons et autres initiatives qui nous sont parvenus au cours de ces derniers jours et semaines, la Direction et tous les collaborateurs du CHL tiennent à exprimer leur profonde gratitude pour l'extraordinaire mobilisation envers notre hôpital. Nous sommes extrêmement touchés par les nombreux messages de soutien et les dons de toute nature qui nous aident à traverser cette crise sanitaire actuelle.
Plusieurs dons d’argent nous ont permis de réaliser des travaux d'adaptation d'infrastructures dans nos services cliniques afin de nous préparer à un afflux important de patients atteints par le Covid+, notamment au sein de notre service de soins intensifs-réanimation.
Ces travaux exceptionnels étaient non prévus dans nos budgets de dépense négociés mais ont pu être réalisés grâce à la contribution financière de plusieurs entreprises, et dans l'intérêt des patients et de notre personnel.
D'autres exemples de dons ont concerné:
Nous tenons encore une fois à exprimer notre gratitude à l'égard de tous ceux, associations, institutions, entreprises, artisans, professionnels divers ou encore particuliers qui ont voulu prendre de leur temps et témoigner leur soutien ou leur reconnaissance par un geste généreux à destination de notre hôpital.
Quelles sont les anomalies que peuvent détecter les cliniciens lors d’une prise de sang d’un patient Covid-19 ou lors d’une imagerie médicale des poumons ? Vous trouverez quelques éléments de réponses ainsi que des liens vers les articles scientifiques pertinents à lire ci-dessous.
Rodriguez-Morales et al. [1] ont rapporté les anomalies observées dans les analyses sanguines des patients Covid-19 dans une méta-analyse regroupant 19 publications scientifiques. Les principales sont:
Ces anomalies sont peu spécifiques du Covid-19 et peuvent être observées dans de nombreuses infections. La thrombocytopénie (nombre de plaquettes sanguines < 150.000 /mm³ de sang) et la leucopénie (nombre de globules blancs totaux <4000 éléments/mm³) seraient aussi observées respectivement chez 36.2 et 33.7% des patients Covid-19 [2].
Toute anomalie doit toujours être interprétée en prenant en considération l’état général de santé du patient (maladies chroniques déjà connues, antécédents médicaux) et le stade de la maladie. Guan et al. [2] ont démontré que les patients avec une forme sévère du Covid-19 présentaient plus d’anomalies dans leurs résultats sanguins que les patients avec une forme légère de la maladie. Les chercheurs vérifient actuellement si certaines d’entre elles peuvent nous aider à déterminer l’évolution de la maladie (facteurs pronostiques).
Guan et al. [2] ont rapporté 59,1% d’anomalies sur les radiographies des poumons des patients Covid-19 et 86.2% d’anomalies si un scanner était réalisé. Le scanner semble donc plus efficace pour étudier le Covid-19 que de simples radiographies des poumons. Fang et al. [3] dans sa revue systématique rapportent un pourcentage d’anomalie au scanner similaire (88.2% sur 2528 cas étudiés) ce qui confirme son potentiel dans la détection et le suivi du Covid-19.
Le SARS-Cov-2 atteint très rapidement l’ensemble des 2 poumons ce qui est un signe particulièrement énonciateur de la maladie (87.5% des patients, 435/497) [5]. D’autres signes sont : l’infiltrat en verre dépoli (petites tâches blanches plus ou moins étendues qui apparaissent dans les poumons, 88% des patients, 346/393), localisé dans plusieurs lobes pulmonaires (78.8% des patients, 108/137), en zone postérieure (80,4% des patients, 41/51) et en périphérie des poumons (76.0% des patients, 92/121) [5]. Comme pour les analyses sanguines, les anomalies sont toujours à interpréter en tenant compte de l’état général de santé du patient et du stade de la maladie. L’âge est aussi un facteur important puisqu’on observe plus d’anomalies sur les patients âgés.
Le scanner des poumons permettrait ainsi d’évaluer le Covid-19 à 5 stades différents [4] :
Pour rappel, le Luxembourg à décider de s’équiper rapidement de plusieurs scanners au cours de cette pandémie. Leur installation est en cours.
Combien de temps peut-il se passer entre le moment où l’on est infecté et les premiers symptômes du Covid-19 ? Quels sont ces symptômes et quels peuvent être leur sévérité ? Vous trouverez quelques éléments de réponses et de réflexion ainsi que des liens vers les articles scientifiques pertinents à lire ici.
La durée d’incubation est le temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes. La majorité des patients présenterait une période d'incubation pouvant aller de 1 à 14 jours (WHO China Joint Mission on Coronavirus Disease 2019 [1]) avec une médiane de 5 à 6 jours (ce qui signifie que 50% des patients déclenchent des symptômes plus tôt et 50 % plus tardivement). On estime que cette période d’incubation peut varier de 0 à 24 jours au maximum.
La plupart des personnes infectées par le SRAS-Cov-2 développent peu de signes de la maladie. Sur 44672 cas étudiés en Chine [2], on a estimé la distribution de la sévérité de la maladie comme suit :
Ces données sont uniquement basées sur des patients pour lesquels le diagnostic du Covid-19 a pu être établi. L’information sur la sévérité était manquante dans 0,6% des cas.
La fièvre et la toux sèche sont les signes prédominants du Covid-19 bien qu’ils ne soient pas systématiques (voir tableau ci-dessous). Fang et al [4] ont montré dans leur revue systématique de la littérature que seulement 63% des patients présentaient une fièvre à l’apparition des symptômes mais que 83% avaient ont eu de la fièvre à un moment donné lors de leur maladie. La fièvre n’est donc pas toujours le premier signe du Covid-19. Chez l’enfant, elle semble moins présente que chez l’adulte (44% des enfants, 93% des adultes), tout comme la toux (22% des enfants, 63% des adultes) [6]. En ce qui concerne la gêne respiratoire, les données sont très variables. Rodriguez-Morales et al. [6] rapportent que l’on peut être confiant à 95% que le pourcentage de patient concerné par une gêne respiratoire est situé entre 10,9 et 80,4%. Une telle variabilité pourrait venir d’un biais de patients (étudiés à différent stade de la maladie / avec des symptômes plus ou moins avancés) où d’un biais de définition (si tout le monde ne « mesure » pas ce symptôme de la même façon).
D’autres symptômes comme la perte de l’odorat et du goût ne sont pas à exclure. Une équipe de Milan a pu montrer que 31 patients sur 59 (50%) présentaient une perte d’odorat et/ou de goût [7]. Plus de données sont attendues pour pouvoir définir un pourcentage plus exact du nombre de patients concernés par l’un de ces symptômes.
Report of the WHO-China Joint Mission on Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). 16-24 February 2020
Clinical Characteristics of Coronavirus Disease 2019 in China. Guan W, et al. N Engl J Med.
Le virus mis en cause dans la pandémie que nous connaissons actuellement est le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2). Comment les chercheurs ont-ils pu déterminer son origine ? Comment sommes-nous capables de tracer l’évolution d’un virus en étudiant son génome ? Comment a évolué le SRAS-CoV-2 depuis son apparition? Vous trouverez des réponses et des liens vers les articles scientifiques pertinents ci-dessous
Les bétacoronavirus ont provoqué des épidémies à deux reprises au cours des deux dernières décennies : le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) provoqué par le SRAS-CoV en 2002-2003 en Chine et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome) provoqué par le MERS-CoV en 2012-2013 en Arabie saoudite. A la fin de l’année 2019, un nouveau coronavirus, identifié à Wuhan dans la province chinoise du Hubei, a entraîné la pandémie que l’on connaît aujourd’hui. Le virus mis en cause est le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2), initialement appelé le 2019-nCoV. La maladie liée à ce virus est le COVID-19 (COronaVIrus Disease 2019).
De tous les virus connus, les coronavirus sont ceux avec la plus grande taille de génome (27 000 à 32 000 bases). Ce sont des virus à ARN (acide ribonucléique) dont le nom s’explique par leur aspect en couronne (du latin corona) lorsqu’on les observe sous microscope électronique. Lorsqu’ils se multiplient, ces virus créent des copies plus ou moins conformes de leur génome (ici de leur ARN). Comparés à des virus à ADN, les virus à ARN n’ont pas la possibilité de détecter et de corriger d’éventuelles erreurs qui surviendrait lors de la copie. Les « mutations » (changement d’une ou plusieurs bases d’ARN aussi appelé polymorphisme) sont donc inévitables mais n’ont que rarement des conséquences sur le fonctionnement du virus. Cela pourrait se comparer à faire une erreur de frappe sur un texte de 30 000 caractères : le nombre d’erreurs et leur localisation peut modifier ou non le sens du texte. Ce sont ces « erreurs de copie » (mutations) qui permettent aux scientifiques de tracer l’origine et l’évolution du virus.
Le SRAS-CoV-2 ne possède que 79 à 82% de similarité avec le SARS-CoV à l’origine de l’épidémie de 2003. Bien que leurs noms soient semblables, le SRAS-CoV-2 n’est pas un descendant du SRAS-CoV. La similitude du SRAS-CoV-2 avec deux virus de la chauve souris (88-96% de similitude) suggère que la chauve-souris est à l’origine du SRAS-CoV-2 et que son virus s’est adapté pour se transmettre à l’homme. Les chauves-souris n’étant pas présentes sur le marché de fruits de mer de Wuhan (point d’origine de l’épidémie), les chercheurs ont pensé qu’un hôte intermédiaire avait transporté le virus. Ils ont donc étudié si des virus (similaires au SRAS-CoV-2) connus chez l’animal auraient la capacité d’infecter l’homme. Il en ressort que la protéine des virus du pangolin, du serpent et de la tortue, qui permet la fixation du virus sur les cellules, est très proche de celle connue dans le virus humain. Ainsi, l’un de ces animaux pourrait avoir été un hôte intermédiaire entre la chauve souris et l’homme dans la propagation du virus. La réponse n’est toutefois pas définitive.
Il est important de souligner que le virus continue son évolution chez l’homme. Deux souches différentes du SRAS-CoV-2 ont pu être identifiées dès le début de l’épidémie: une de type L qui a prédominé au cours des premiers jours de l'épidémie en Chine (96% des échantillons analysés), et une de type S, qui était peu présente à Wuhan (4% des échantillons analysés) mais s’est développée une fois que le virus a commencé a toucher d’autres régions (38% des échantillons analysés). Au 20 mars 2020, 723 versions du génome du SARS-Cov-2 sont déjà partagées publiquement (voir le site nextstrain.org). Ceci ne signifie pas pour autant qu’il existe actuellement 700 souches du virus. Cela prouve seulement que des petites variations du génome sont apparues au fur et à mesure que le virus s’est multiplié.
Modes de transmission, contagiosité et survie du virus sur des surfaces inertes
Alors que les mesures de prévention se multiplient en Europe afin de limiter la propagation du Covid-19, de nombreuses questions se posent. Que connaissons-nous réellement du mode de transmission du Covid-19 ? Peut-on être contagieux sans le savoir ? Le virus peut-il réellement survivre sur des surfaces inertes? Vous trouverez quelques éléments de réponses et de réflexion ainsi que des liens vers les articles scientifiques pertinents à lire ci-dessous.
La propagation de personne à personne est le principal mode de transmission du SRAS-Cov-2. Elle a lieu essentiellement par le biais de gouttelettes produites lorsqu’on tousse, éternue ou parle. Une personne peut être infectée si ces gouttelettes rentrent directement en contact avec ses muqueuses ou si elle touche une surface infectée, puis touche ses yeux, son nez ou sa bouche. Le virus pouvant aussi être retrouvé dans les selles et la conjonctive, ces modes de transmission ne sont pas exclus mais restent probablement rares. Pour le secteur médical, les infections par frottis ou aérosols (microgouttelettes de moins de 5 micromètres qui peuvent apparaître au cours de certaines procédures comme les procédures dentaires, la bronchoscopie et certaines techniques chirurgicales) ne sont pas non plus exclues mais nous n’avons actuellement aucune preuve qu’elles existent. Enfin, les scientifiques n’ont pas encore pu déterminer si une transmission mère-enfant est possible au cours la grossesse. A notre connaissance, aucun des nourrissons évalués à la naissance n’était jusqu’à présent positif au test de référence du Covid-19 (RT-PCR basée sur la recherche du génome du virus). Certains possédaient toutefois des anticorps qui auraient très bien pu passer la barrière du placenta si la mère était infectée au cours de sa grossesse.
Une protéine (« spike protein ») située la surface du virus serait à l’origine de la transmission rapide du virus. Celle-ci permet au virus de se fixer sur une cellule pour y libérer son ARN et l’infecter. Elle serait plus facilement clivée par les cellules du corps humain que d’autres virus de la même famille.
Le nombre moyen d'individus qu'une personne avec le SRAS-Cov-2 peut infecter (taux de reproduction de base du virus, R0) atteindrait selon l’Organisation Mondiale de la Santé des valeurs situées entre 1,4 et 2,5. Des études rapportent cependant des estimations de 1,4 à 6,5. Si le R0 du SRAS-Cov-2 semble autant varier d’une publication à l’autre, c’est que son estimation est basée sur des modèles mathématiques plus ou moins complexes. Ces modèles considèrent le nombre de personnes infectées (que l’on ne connaît jamais de manière exacte), susceptibles d’être infectées ou exposées, sans symptôme, retirées (décès et guérisons) et parfois de nombreux autres paramètres. Il faut aussi prendre en considération dans cette interprétation du R0 que les mesures barrières agissent sur le taux de contact et la probabilité d'infection et donc le modifient constamment.
Une personne est potentiellement contagieuse dès que la charge virale (quantité du virus présente dans le corps) devient importante, ceci avant même l’apparition des symptômes. La transmission par des sujets porteurs du virus sans symptôme est aussi possible et été décrite à plusieurs reprises. Selon les informations actuelles, la charge virale de ces personnes serait similaire à celle des patients présentant des symptômes. L'excrétion du virus au niveau du pharynx serait très élevée au cours de la première semaine de symptômes (7X108 copies d'ARN par prélèvement de gorge). L’apparition des anticorps (séroconversion) serait détectable 6 à 12 jours après l’apparition des symptômes sans pour autant observer un déclin rapide de la charge virale. Cette dernière pourrait être détectée jusqu’à 20 jours (entre 17 et 24 jours pour 50% des patients) après l’apparition des symptômes avec un cas rapporté de 37 jours.
Actuellement, une seule étude rapporte ces informations sur le SRAS-Cov-2 dans des conditions de laboratoires contrôlées (température entre 21 et 23°C ; humidité de l’air 65% pour le test des aérosols et 40% pour le test des surfaces). Le temps estimé de demi-vie du virus (temps pour que la quantité de virus soit divisée par deux) dans les aérosols serait de 1,1 heure. Rappelons que les aérosols sont définis comme des particules très fines en suspension dans l’air et qu’ils ne peuvent être comparées aux gouttelettes créées par une personne qui éternue, tousse ou parle car ils sont beaucoup plus volatiles. La durée de demi-vie du virus sur des surfaces inertes serait de 0,8 heures pour le bois, 3,5 heures pour le carton, 5,6 heures pour l’acier et 6,8 heures pour le plastique. Le virus a pu être détecté dans les aérosols après trois heures, jusqu’à 4 heures sur le bois, jusqu’à 24 heures sur le carton et de deux à 3 jours sur le plastique et l’acier. Nous ne savons toutefois pas jusqu’à quand les taux de virus observés restent assez importants pour qu’il y ait un risque d’infection.
Il s’agit notamment de la « tente de tri », installée sur le parking vis-à-vis du SAS ambulances.
Cette première tente est composée de deux parties et permet désormais d'accueillir, évaluer, trier et orienter les patients non programmés qui se présentent aux Urgences, quelque soit leur mode d’arrivée (ambulance ou moyens propres).
La structure permet une séparation des flux entre les patients « Covid négatifs » (filière « verte ») et les patients « Covid positifs - ou suspects » (filière « rouge ») et est en phase avec les recommandations ministérielles. Elle a été conçue pour permettre une plus grande flexibilité dans la gestion des flux en fonction des besoins.
Une première partie de la structure est consacrée au screening permettant d’orienter le patient vers l’une ou l’autre filière (rouge ou verte) en fonction des signes cliniques, ainsi que la réalisation de l’admission administrative,
La deuxième partie est occupée par deux soignants des urgences (un par filière) et permet le tri infirmier selon les principes de l’échelle de tri, ainsi que la documentation informatique du dossier. Certains examens d’urgences pourront être réalisés (ex. un ECG ou une radio) s’ils sont contributifs au tri. L’installation sera prochainement complétée par un scanner.
Le patient est ensuite accompagné vers le service des Urgences proprement dit (à l’intérieur du bâtiment CHL Centre), où il sera pris en charge selon son niveau de gravité, dans des secteurs différentiés et dédiés.
À noter que les patients en situation d’urgence vitale immédiate sont orientés directement en salle de déchocage, sans passer par la tente de tri, afin que leur prise en charge médico-soignante soit débutée immédiatement.
En cette période de pandémie, notre quotidien est entièrement bouleversé. Les conséquences de la limitation des déplacements et des activités ainsi que du stress en terme de santé physique nous guettent. Alors comment s’adapter à ce nouveau quotidien ? Pourquoi est-il si important de maintenir des activités physiques ? Quelles sont les recommandations actuelles par rapport au Covid-19 ? Vous trouverez réponses et des guides d’exercices ici.
Les personnes qui maintiennent une activité physique sont mieux immunisées contre les maladies. L’activité physique est aussi reconnue pour permettre la gestion du stress, avoir un effet antidépresseur et limiter les troubles musculo-squelettiques. Pour des personnes atteintes de maladie chronique, elle permet d’éviter l’aggravation de l’état de santé. C'est pourquoi les dernières publications scientifiques préconisent de maintenir des activités physiques au quotidien.
Les activités physiques doivent se pratiquer seul, en accord avec la règlementation actuelle de chaque pays. Les gestes « barrières » (lavage des mains, etc) doivent être appliqués. Les activités physiques d’endurance (marche, course à pied), les exercices de gymnastique, de renforcement musculaire et d’équilibre sont particulièrement recommandées. Des activités physiques psychocorporelles (tai-chi, yoga, qi-gong) sont aussi particulièrement adaptées.
Nos connaissances sur le sujet évoluent tous les jours. Nous savons actuellement que Covid-19 peut pénétrer dans les tissus humains via le récepteur nommé ACE 2 (de l'acronyme anglophone « angiotensin converting enzyme 2 »). Ce récepteur, particulièrement présent dans les poumons mais aussi dans le tractus digestif (de la cavité buccale au colon), est à l’origine de la régulation de la pression artérielle. Pendant l'effort physique, comme les poumons travaillent plus pour apporter aux muscles l’oxygène dont ils ont besoin, le Covid-19 peut facilement «s'ancrer» dans ceux-ci si les gestes barrières ne sont pas respectés.
Il est conseillé d’éviter tous les sports à risque de blessures (par exemple le cyclisme car risque de chute) afin d’éviter de surcharger inutilement les urgences ou les hôpitaux. Dans toute l’Europe, les chirurgies et consultations non urgentes sont reportées. Seules les consultations urgentes sont actuellement maintenues (par exemple, en cas de fracture).
Les exercices intenses et prolongés sont fortement déconseillés car ils pourraient réduire les fonctions des défenses du système immunitaire mais aussi entraîner des blessures de fatigue. N’augmentez pas votre charge d’entraînement de plus de 30% par rapport à vos habitudes. Il existe en effet une sensibilité accrue à l'infection pendant les heures voire, dans les cas extrêmes, pendant les jours (par exemple après une course de marathon) après une charge inhabituellement longue et intensive.
En plus des contre-indications absolues à la pratique d’une activité physique (problèmes cardiaques, diabète non contrôlés, etc), il est recommandé de ne pas pratiquer des activités physiques en cas de symptômes tels que : maux de gorge sévères, courbatures, essoufflement, fatigue générale, toux thoracique, fièvre, fréquence cardiaque plus élevée que d’habitude, présence de ganglions lymphatiques douloureux au niveau de la mâchoire/du cou et en cas du suspicion du Covid-19, en cas de perte aigue de l'odorat et /ou du goût. Si vous continuez à vous entraîner malgré ces symptômes, le virus peut pénétrer plus profondément dans les poumons et, à partir de là, pénétrer également dans le tissu cardiaque.
Le site sport-santé.lu met régulièrement son site à jour en accord avec les dernières recommandations de La Fédération Luxembourgeoise des Associations de Sport de Santé (FLASS). Vous y trouverez des liens vers des exercices pour pratiquer votre renforcement musculaire à la maison : www.sport-sante.lu (voir la rubrique « Actualités » ici)
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES PERTINENTES :
Pendant toute la durée de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, pour l'accueil des patients ambulatoires, la pharmacie hospitalière du CHL restera ouverte jusqu'à nouvel ordre du lundi au vendredi de 8h à 13h et de 13h30 à 16h30.
L'activité sera désormais fermée tous les samedis matins.
Les patients sous traitement par cannabis thérapeutique, connus de notre service ou qui démarrent leur traitement, sont invités à se présenter uniquement du lundi au vendredi, les après-midis entre 13h30 et 16h30.
Les patients suivis dans les autres pharmacies hospitalières sont invités à continuer de récupérer leurs traitements dans ces pharmacies.
Nous vous remercions pour votre compréhension.